Suite au mail d’un élu, un ASVP a été convoqué en DRH en vue d’une sanction disciplinaire. Cette convocation faisait suite à un épisode dans un parc auquel a soi-disant assisté l’élu : un ASVP aurait enfermé sciemment deux riverains dans un parc, alors que ceux-ci voulaient prolonger leur séance de pétanque et s’étaient volontairement caché pour cela.
Or, l’agent, après avoir consulté les derniers retardataires comme toujours avant la fermeture, n’a constaté qu’après avoir fermé les grilles la présence de ces deux personnes, devenues agressives à son encontre car enfermées dans l’enceinte du square.
L’agent a alors naturellement rouvert les grilles pour les faire évacuer.
Cette séquence n’a fait l’objet d’aucune plainte particulière des riverains et l’histoire aurait due en rester là.
Cet agent assermenté a apporté toutes les explications sur les évènements qui pour la CGT, n’était pas sujet à sanctions et n’appelait pas de suites particulières.
C’était sans compter sur notre DRH, qui profitant de cette occasion, a infligé un avertissement à l’agent, impliquant une suppression de sa prime de présentéisme et de mérite.
L’extrême vigilance de certains élus sur les dysfonctionnements du service ASVP s’applique à l’ensemble de leurs agissements.
En effet, ce mail cite pêle-mêle « la mobylette pétaradante » des ASVP, leur « causette interminable, la cigarette au bec et le mobile vissé sur l’oreille », leur « déambulation » dans les parcs sans rapport avec leurs mission de verbalisation, et leur trop grand empressement à verbaliser « sans jugeote » des infirmières avec leur caducée.
Prenant en compte les remarques des élus, la CGT suggère donc les améliorations suivantes pour le service :
- Fournit une liste des véhicules qui ne doivent pas être verbalisés sur le territoire de la commune, ou prévoir des stages de jugeote à l’attention des uns et des autres,
- Ne plus laisser les ASVP seuls pour fermer les squares, ce qui leur évitera le désagrément de perdre leur prime.
- Demande aux ASVP d’appeler la Police Nationale en cas de problème et non la municipale, afin que ce type d’affier ne reste pas exclusivement interne à l’avenir, surtout s’agissant des consommateurs d’alcool.
- L’embauche d’un technicien pour l’entretien des mobylettes de service pourrait par ailleurs atténuer les nuisances sonores relevées…
Comme si la suppression d’une prime ne suffisait pas, la DRH a jugé opportun d’y associer une retenue sur salaire fort peu justifiée et extrêmement rapide.
Rappel de faits concernant ce même agent : ayant formulé une demande congés supérieure à 31 jours, il lui a été refusé la semaine de RTT du 4 au 8 novembre inclus.
Par conséquent, l’agent a regagné son poste le 4 au matin pour travailler la semaine complète.
Mais dans le même temps, un arrêté lui a été notifié de mise en disponibilité de cinq jours, impliquant une retenue sur salaire.
Il faudra plus d’un mois à la DRH pour revenir sur cet arrêté et l’abroger, privant temporairement cet agent d’une partie de son traitement.
Le constat de la CGT est que la DRH est bien plus prompt à ponctionner les traitements des agents qu’à les reconnaitre dans leurs droits ou à les y rétablir.
On peut même dans ce cas de figure, se questionner sur le positionnement exact de l’administration à l’encontre de cet agent qui frôle le harcèlement.